Détox numérique au chalet

Rédigé par : Ariane Arpin-Delorme

Vous ne serez peut-être pas surpris d’apprendre que l’on a constaté que, dans l’ensemble, 41 % des Canadiens passent plus de temps en ligne depuis la pandémie (Statistique Canada).  Les 21-24 ans passeraient en moyenne… 36 heures par semaine devant leur écran, soit l’équivalent d’une semaine de travail à temps plein! On pourrait aussi nommer ce phénomène: «smombie» (smartphone et zombie), désigné LE «mot de la jeunesse de l’année 2015». 

Cet état de l’hyperconnexion dans nos vies pousse de plus en plus de gens à choisir des week-ends et séjours qui excluent la technologie, afin de reprendre leur souffle. Autrement dit, un vrai repos mental! On a même créé un Digital Detox Day (3D8) tous les 8 du mois afin de prévenir des comportements numériques. À noter que depuis 2013, l’expression digital detox figure même dans l’Oxford Dictionary. 

En attendant de pouvoir plier bagage vers l’ailleurs ou bien de s’offrir un «jeûne numérique» dans un centre de thalassothérapie par exemple, voici quelques trucs pour vous «détoxifier numériquement» au chalet.

Et si être «in» était tout simplement synonyme de se rendre «out»?

 

FAIRE LE BILAN

Se questionner sur ses motivations

La première étape est de faire son bilan personnel et de se poser les vraies questions. Qu’est-ce que l’on va vraiment chercher sur les réseaux sociaux ou Internet en général? Est-ce pour prendre des nouvelles de vos amis? Ou plutôt pour se changer les idées? Ou bien pour se tenir au courant de l’actualité? Ou peut-être, flatter quelque peu son ego? Peut-être que l’on craint de manquer quelque chose (la fameuse FOMO)? Mais qu’est-ce que l’on manque vraiment sur Internet si on ne sait pas ce qu’on cherche? On risque plutôt de manquer des événements de la vraie vie! Oser la joie de manquer quelque chose (JOMO).

Petit rappel

À chaque occasion, s’interroger sur le «pourquoi» de sortir son téléphone de ses poches ou sac à main. Est-ce vraiment nécessaire?

Prendre conscience de sa dépendance 

De bons indicateurs, qui ne mentent pas au sujet de votre degré de dépendance pourraient être: Est-ce que consulter son téléphone est la première et la dernière chose que l’on fait dans sa journée? Est-ce que l’on peut s’en passer ou non? Ressent-on une espèce de manque physique s’il n’est pas à portée de main? Passe-t-on plus de 10% de votre temps devant un écran? Cours-t-on après les likes comme si sa vie en dépendait?

Observer son activité

Pour prendre du recul sur sa dépendance et y remédier, observer votre activité sur les applications déjà incluses ou non à cet effet sur votre téléphone. Ça fait quelque peu réagir!

 

DÉTOX PROGRESSIVE

Programmer des limites

Choisir une application qui permet de programmer une limite d’utilisation quotidienne, par exemple 30 minutes, ne peut qu’encourager une consommation plus consciente des médias sociaux. Ou consulter ces derniers qu’une seule fois par jour, à un moment fixe.

Favoriser la communication par le partage d’écrans

Partager les écrans (jeux vidéo, YouTube, photos) en les regardant à deux, afin d’éviter que chacun s’isole dans son coin.

 

Facebook: je t’aime moi non plus

Prendre des pauses régulières en journée sans Facebook. Et qu’en est-il des soirées ou des matins sans Facebook? Pourquoi ne pas passer la fin de semaine sans Facebook? Bien qu’une approche plus complète soit recommandée, la détox sélective (d’un ou de tous les réseaux sociaux) est très efficace.

Suivre un couvre-feu digital 

Si sa carrière oblige à rester connectée en permanence, observer un «couvre-feu digital» le soir, le week-end ou les jours fériés demeure un bon point de départ si on a du mal à se discipliner.

Désactiver les notifications

Chaque «ping» ou vibration de son téléphone risque de démanger de le consulter. Désactiver complètement les notifications mènera sans aucun doute vers un état d’esprit plus zen.

Désinstaller les applications problématiques

Pourquoi ne pas désinstaller les applications dérangeantes de votre téléphone? Il reste toujours possible de consulter les applications en passant par le navigateur, mais taper l’adresse du site, entrer son nom d’utilisateur et son mot de passe, c’est pas mal plus dissuasif. 

Ne pas déranger

Laissez votre téléphone en mode «ne pas déranger» ou «avion» le plus souvent possible.

Prendre le temps de se désinscrire

Se désinscrire des infolettres qui polluent un peu sa vie et que l’on ne lit jamais de toute façon.

Tester des applis de détox numérique

Quoique contradictoire, il existe des applications qui proposent des programmes de détox numérique afin de verrouiller ou masquer les applis et jeux, tout en laissant bien sûr la possibilité de passer des appels. 

Par exemple: Petit Bambou par exemple, mais aussi Space, Flipd, Offtime, parmi tant d’autres.

Intéressant (ou stressant?): Forest a trouvé plus original: lorsque l’on se déconnecte, une petite graine s’affiche sur l’écran d’accueil de son téléphone et grandit peu à peu durant tout le temps où l’on n’utilise pas le téléphone. Mais à la moindre consultation, l’arbre se dessèche et disparaît. 

Prioriser d’autres fonctionnalités de votre téléphone

Choisir de relaxer en écoutant une liste de musiques apaisantes de bruit blanc, des séances audios de méditation ou des balados de motivation.

Passer au noir et blanc

Changez la colorimétrie de l’écran de votre téléphone pour le passer en noir et blanc. On dit que l’apparence des applications favorise la dépendance, avec un design et des coloris toujours attractifs. (iPhone : «Accessibilité» et activer «nuances de gris». Android: «filtres de couleurs» et sélectionner «nuances de gris».)

En duo

Comme dans plusieurs sphères de la vie, il semble être plus facile de se motiver en persuadant quelqu’un d’autre de faire la détox digitale avec soi. Idéal dans le cas où l’on semble recommencer inconsciemment et facilement à se replonger tête première dans les réseaux sociaux.

 

PRENDRE LES GRANDS MOYENS

Bannir les écrans

Essayer non seulement d’éteindre vos écrans 1 ou 2 heures avant d’aller au lit, mais surtout les bannir complètement de la chambre à coucher. Loin des yeux, loin du cœur, comme le dit si bien l’expression. Faites de votre chambre un sanctuaire et investissez dans un bon vieux réveil. 

Utiliser un téléphone minimaliste

Retourner donc à ce bon vieux téléphone que l’on aimait tant, car il n’avait qu’un but: téléphoner.

Zones sans wi-fi

Créer des zones sans wi-fi au chalet. Par exemple, décider que personne n’a le droit à son téléphone ou sa tablette dans le salon ou la cuisine. La semaine suivante, on alterne.

Laisser son cellulaire à la maison

Pour créer des moments plus significatifs avec les siens, laissez donc votre cellulaire à votre lieu de résidence. Car le simple fait d’avoir un téléphone à proximité place le cerveau en état d’attente. Ou choisissez de séjourner dans un chalet ayant au moins une ligne fixe, en cas d’urgence.

Appareil photo à la main

Lors de moments significatifs ou de sortie en plein air, se servir plutôt de cet appareil-photo que l’on affectionne afin de capturer le moment. On risque même d’en ressentir une plus grande satisfaction et un besoin créatif. Ce qui empêchera par le fait même à regarder les réseaux sociaux après avoir pris ladite photo avec son téléphone. Et de toute façon, il faudrait peut-être arrêter de prendre des photos de tout et n’importe quoi pour ainsi profiter du moment présent, non?

 

DÉTOX COMPLÈTE 

S’offrir une cure 

On essaie bien n’importe quelles cures, alors pourquoi ne pas décrocher complètement des réseaux sociaux et même plus, si son emploi le permet. Essayer de le faire pendant 1 semaine, ou 2 ou 3 ou pourquoi pas un mois en entier? Puis réintégrer progressivement les applications et les services qui semblent plus utiles et apporter une certaine satisfaction. Quand on les consulte consciemment plutôt que de les consulter compulsivement, la vie est tellement plus simple! 

Avant démarrer votre détox numérique:

– Supprimez les hyperliens que l’on ne pense plus consulter dans le futur;

– Supprimez les courriels qui ne demandent aucune réponse ou pour des sujets déjà réglés;

– Faire le tri de ses contacts sur les réseaux sociaux.

S’occuper autrement

C’est certainement l’étape la plus importante pour éviter de rechuter! Qu’est-ce que l’on va faire de toutes ces heures retrouvées? Qu’est-ce que l’on aimait faire à l’époque, avant d’être hyperconnecté? Des idées: Prendre un grand bol d’air frais, écrire à la main, lire des livres, jouer à des jeux de société, méditer, ou même, discuter en personne avec les gens que l’on apprécie.

Rester actif

Ne pas se préoccuper de ne pouvoir noter son progrès pendant sa détox numérique. La plupart des applis sportives permettent d’entrer les informations de son activité physique manuellement plus tard.

En plus de ressentir cet état de pleine conscience et de liberté ainsi que d’accepter de ne pas être joignable 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, il est surprenant de retrouver tout ce temps supplémentaire que maintenant dégagé dans se journée. Après tout, il y a des choses bien plus importantes qu’un écran dans la vie. 

Avant qu’un projet de loi sur le droit à la déconnexion soit accepté afin de bonifier la réforme des normes du travail au Québec ou que des zones blanches soient prévues au Québec (comme c’est le cas en France), offrez-vous donc une retraite de sevrage volontaire au chalet, afin d’entamer 2021 sous une note plus sereine!

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